Une expérience marocaine dans la construction du parti Léniniste
Introduction:Aperçu historique
1 - L'histoire de l'organisation marxiste-léniniste au Maroc remonte au début des années vingt du XXe siècle, lorsque des cercles de discussion communistes ont commencé à s'organiser périodiquement entre les ouvriers français des usines et mines marocaines et leurs homologues marocains. De cette manière, la lutte ouvrière a commencé à tirer son esprit de la pensée révolutionnaire marxiste-léniniste à l’ombre de groupes dispersés. Cette pensée communiste s'est répandue, notamment parmi les ouvriers des mines de phosphate de la ville de Khouribga, puis parmi les ouvriers des mines de charbon de la ville de Jerada. Cette pensée a eu un impact immédiat sur l'organisation syndicale et la discipline militante au cours des nombreuses années. des batailles ouvrières qui ont remporté plusieurs victoires au cours des années quarante et cinquante du XXe siècle, et au fur et à mesure que le sujet évoluait pour former la pensée, le mouvement communiste a été une forte motivation pour la lutte pour l'indépendance du Maroc de la protection française. Léon Sultan réussit à créer un parti communiste ouvert en novembre 1943 et, après sa mort en 1945, Ali Yata lui succéda à la tête du parti. En 1959, le Parti communiste sera interdit sur ordre du roi, sous prétexte qu’il est contraire à l’islam.
2 - Malgré le recours à la justice, qui a jugé que le Parti communiste marocain n'était pas en conflit avec l'Islam et a estimé que ce parti ne s'était pas déclaré contre la religion islamique, le gouvernement a fait appel de la décision et l'interdiction a été officiellement mis en œuvre au cours de l'année 1961, coïncidant avec l'accession au trône de Hassan II. Le parti n'a repris le travail légal qu'en 1969, mais sous le nom de « Parti de la libération et du socialisme ». Le roi a refusé d'approuver le retour du parti au travail sous le nom de « Parti communiste », affirmant que le communisme était synonyme d'athéisme. le parti change à nouveau de nom en 1974 pour devenir Progrès et socialisme.
3 - Parallèlement au développement du Parti communiste marocain, des organisations politiques communistes secrètes se sont constituées dans les années 1950, la plus importante d'entre elles étant l'organisation « Main Noire », fondée par les deux jeunes hommes Hassan Al-Makkawi et Al-Mahdi Al-Namoussi, en 1953, et un nombre limité de militants pour acquérir des armes et révolutionner la classe ouvrière et les masses afin de liquider les agents coloniaux et de prendre l'indépendance. Mais ses affaires furent bientôt révélées et ses membres furent arrêtés lors d'une arrestation. opération à Casablanca.
4 - La « Main noire » comprenait des jeunes hommes, dont Abdullah Al-Hadawi, qui reprendraient le flambeau de l'organisation après l'arrestation de ses futurs dirigeants. Le travail fut coordonné entre lui et les communistes marocains pour poursuivre la lutte armée, et ils créèrent une nouvelle organisation de résistance armée en mars 1954. Abdullah Al-Hadawi, Al-Hassan Al-Kalawi, Abdul Karim Ben Abdullah, Abdullah Al-Ayashi, Tayeb Bakkali et d'autres militants ont fondé une nouvelle organisation qu'ils ont appelée le « Croissant Noir ». Tayeb El Bakkali était le premier-né du groupe. Il avait participé aux réseaux communistes de la Résistance française au début des années 40. Al-Hadawi était le plus jeune d'entre eux : 17 ans, et c'est lui qui a suggéré le nom de l'organisation « Al-Hilal ». Lors de sa création, le Croissant Noir comprenait des combattants indépendants, des chouristes, des communistes et des non-partisans.
5 - Le Croissant Noir a participé à plusieurs opérations armées visant la présence et les intérêts français au Maroc, telles que : éliminer les collaborateurs du colonialisme ou lancer des bombes dans la ville européenne, comme celle qui a explosé rue de Paris à Casablanca, en plus de participer lors de l'affrontement avec Sidi Maarouf les 28 et 29 septembre 1955.
6 - Avant l'indépendance du Maroc, l'organisation annonçait son rejet des négociations Aix-Liban avec les colonialistes français, et insistait en retour sur la poursuite de la lutte armée, ce qui l'entraînait dans de profonds désaccords avec certains dirigeants du Mouvement national, notamment ceux appartenant au le Parti de l'Indépendance.
7 - En raison du manque de compréhension entre ses dirigeants et les dirigeants du Parti de l'Istiqlal, la plupart des dirigeants du Croissant Noir seront assassinés successivement, comme Abdullah Al-Hadawi et trois de ses compagnons seront assassinés le 28 juillet. 1956, sur ordre du ministre de l'Intérieur, Idris Mohammadi. Omar Abdullah Al-Hadawi avait 19 ans lorsqu'il a été assassiné.
8 - Le 15 juin 1956, Hassan Al-Glawi est assassiné dans le quartier Louazis à Casablanca, avant que ses camarades Al-Zayani ne soient assassinés le 30 juin 1956, à Darb Al-Baladiya, par quatre individus de l'Organisation secrète. , une organisation affiliée au parti Istiqlal. Tous ces assassinats ont conduit à la fin de l’Organisation du Croissant Noir, car la plupart de ses dirigeants n’ont pas survécu.
9 - En 1969, un certain nombre de jeunes du Parti de Libération et du Socialisme ont vu que ce parti était plus réactionnaire, révisionniste et complaisant avec les tendances de la monarchie, ils ont donc décidé de se séparer de ce parti et de créer un parti communiste révolutionnaire. en secret sous le nom « En avant », le 30 août 1970 a eu lieu la fondation.
À la lumière de cette fondation, le processus de construction du Parti révolutionnaire a commencé sous le feu de l'ennemi, inspiré par la philosophie du parti et la méthode de sa construction à partir du l’héritage léniniste. les axes les plus importants sur lesquels reposait cette construction :
Le premier axe: La base idéologique marxiste-léniniste de l’Organisation « En Avant »
1 - Le document fondateur de l'Organisation « En Avant », sous le titre : « Les masques sont tombés, ouvrons la voie révolutionnaire », souligne l'importance idéologique du marxisme-léninisme face à la situation politique complexe du pays, caractérisée par son assujettissement. , d’une part, à une lutte de classes dominée par « l’oligarchie compradore et la bourgeoisie libérale face à la classe ouvrière et aux masses pauvres en général », qui à son tour est soumise au capitalisme impérial mondial, notamment à l’impérialisme français.
2 - Sur cette base, l'organisation a appelé à construire des structures révolutionnaires à la lumière de l'idéologie marxiste-léniniste afin de mener une guerre populaire contre l'impérialisme et les forces d'oppression locales. La stratégie de construction du parti est basée sur les principes léninistes fondamentaux suivants :
3 - Centralisme démocratique : Le parti met l'accent sur l'application du centralisme démocratique, qui comprend une préparation collective et centrale de bas en haut et vice versa. Cela garantit que les décisions sont prises collectivement et qu’il existe une intégration fondamentale de la théorie et de la pratique au sein du parti.
4 - Centralisation des responsabilités : L'accent est mis sur la centralisation en matière de responsabilités au sein du parti. Chaque membre doit adhérer strictement aux principes de confidentialité totale et être sélectionné sur la base d’une expérience concrète de lutte. Cela permet de maintenir la discipline et de garantir que les militants du parti se consacrent à la cause du service de la révolution.
5 - Critique et autocritique : Le parti encourage la pratique continue de la critique et de l'autocritique parmi ses membres. Cela permet d’identifier les faiblesses, d’y remédier et d’améliorer la performance globale du parti.
6 - Progrès collectif : L'organisation souligne l'importance du progrès collectif au sein du parti, et appelle à l'élimination de l'individualisme et à une compréhension profonde de l'idéologie du marxisme-léninisme.
Le deuxième axe: La stratégie du parti révolutionnaire
1 - L’Organisation « En Avant » considérait l’unité entre les membres du parti et leur dévouement au service des principes du parti comme essentiels au succès de sa stratégie.
2 - En général, la stratégie de l’organisation se concentre sur la construction d’un parti révolutionnaire discipliné, idéologiquement solide et unifié, attaché aux principes de l’idéologie marxiste-léniniste et engagé à conduire les masses vers un changement révolutionnaire.
3 - L'expression « les masques sont tombés » dans le document fondateur fait référence à une situation dans laquelle de véritables intentions, identités ou faits auparavant cachés sont révélés. Cela suggère un moment de démasquage ou de dévoilement, où les faux-semblants, les déguisements ou les illusions ne sont plus entretenus et où la vérité derrière la façade est révélée.
4 - Dans le contexte marocain des années 1970, l'expression « les masques sont tombés » fait référence à la révélation de la vraie nature de la classe bourgeoise et politique au Maroc. Cela signifie la révélation des aspirations, des motivations et des actions les plus profondes des classes dirigeantes qui étaient auparavant cachées. Le document souligne comment l’apparition de la bourgeoisie sans ses masques a conduit à une meilleure compréhension de sa nature exploiteuse et de son mépris des intérêts des masses.
5 - L’organisation dépeint le phénomène de « chute des masques » au Maroc dans les années 1970 en dénonçant la manipulation du peuple par la bourgeoisie et en l’exploitant pour réaliser ses propres gains. Cela indique également un changement de perception à mesure que les véritables intentions et actions des classes dirigeantes restées soumises à l'impérialisme français depuis l'obtention de l'indépendance formelle ont été révélées, ce qui a incité l'organisation à appeler au changement révolutionnaire et à la nécessité d'organiser les masses contre l'oppression des forces au pouvoir.
Le troisième axe: La dialectique de la construction d’un parti révolutionnaire en pleine lutte de classes
Durant l'été 1973, « En Avant » a publié le document « Construisons un parti révolutionnaire sous le feu ennemi », qui est resté la référence fondamentale pour tous les communistes marxistes-léninistes marocains en raison de la clarté de la stratégie de l'organisation dans la construction du parti révolutionnaire, à partir duquel on peut extraire les principes léninistes de base suivants :
Premièrement: Construire des racines parmi les masses :
1 - Cibler la classe ouvrière : Le document souligne que le parti est une fusion entre le socialisme et la classe ouvrière, considérant cette dernière comme la force fondamentale de la révolution, tout en reconnaissant son lien avec les campagnes marocaine et un grand nombre de paysans. Pour organiser la classe ouvrière, il faut:
2 - Organiser les usines : par le biais de syndicats la construction des mouvements ouvriers au sein des industries urbaines.
3 - Organiser les agriculteurs des campagnes marocaine : à travers la formation de coopératives agricoles et de groupements de travailleurs agricoles.
4 - La jeunesse comme avant-garde : L'organisation considère la jeunesse comme un élément crucial de la révolution, et pour atteindre cet objectif, il faut:
5 - Organiser les écoles et les universités : en constituant des groupes d'étudiants révolutionnaires pour servir de futurs dirigeants.
6 - Éducation idéologique : créer des espaces de discussion et diffuser la pensée marxiste-léniniste dans les écoles, les universités, les librairies...
7 - Liens entre groupes : Dans son document, l’organisation souligne la nécessité de liens entre groupes urbains et ruraux, et entre mouvements ouvriers et paysans. Cela devrait inclure :
8 - Action commune : en coordonnant les protestations et les manifestations pour sensibiliser à une plus grande échelle et faire pression sur le gouvernement.
9 - Construire l'unité : en créant un « front révolutionnaire » plus large qui inclut divers groupes.
Deuxièmement: Défense stratégique :
1 - Eviter la confrontation ouverte : Le document propose d'éviter les confrontations directes avec l'Etat qui conduiraient à une répression rapide et brutale. Cela se fait à travers :
2 - Opérations secrètes : exercer un travail politique en toute clandestinité pour éviter d'être dénoncé et arrêté.
3 - Actions à petite échelle : se concentrer sur des processus politiques locaux de plus petite taille et difficiles à réprimer.
4 - Renforcer la résilience : Mettre l'accent sur la sécurité organisationnelle et les méthodes de communication pour éviter les infiltrations.
5 - Utiliser la métaphore du « marteau et de l'acier » : Le document met l'accent sur l'idée que même à la lumière des revers et des arrestations, le mouvement peut être renforcé. Et çà veux dire :
6 - Maintenir le moral : en maintenant la motivation et la confiance au milieu de l'oppression.
7 - Apprendre de ses erreurs : c'est-à-dire analyser les échecs pour améliorer les stratégies et les tactiques.
8 – Exploiter les opportunités : saisir les moments de faiblesse sous l’emprise du gouvernement et approfondir les formes de propagande, de critique et d’incitation.
Troisièmement: Bénéficier des médias :
1 - « L'organisateur collectif » : Le document met en avant le rôle du journal clandestin « En Avant » comme outil d'organisation et de mobilisation des masses. Cela peut inclure :
2 - Diffusion de messages idéologiques : diffusion des idées marxistes-léninistes et critique du régime en place.
3 - Renforcement des actions : appels à des manifestations, grèves et autres formes de résistance.
4 - Construire la solidarité : connecter différents groupes et inspirer une participation plus large.
Quatrièmement: Faire face aux principaux défis auxquels l’organisation est confrontée :
1 - Le régime du Roi Hassan II : Ce régime était cruel, combatif et connu pour sa répression de l'opposition. Le document reconnaît les défis liés au travail dans ces conditions.
2 - Disparités sociales et économiques : Le Maroc est confronté à de grandes disparités entre les riches et les pauvres, entre les populations rurales et urbaines, et entre les populations instruites et non instruites. Cela présentait des défis pour construire l’unité et surmonter les divisions de classe.
3 - La division de la « théorie des cadres » : Le document critique l'idée d'isolement des cadres, qui suggère l'existence de conflits internes au sein du mouvement. Cette division a peut-être entravé l’unité et l’efficacité.
4 - En général, la stratégie était probablement une combinaison de :
5 - Progressive : construire le mouvement lentement et accroître régulièrement sa base et son influence.
6 - Opportunisme : exploiter certains moments de faiblesse du gouvernement.
7 - Force idéologique : convaincre les gens de la validité des idées marxistes-léninistes comme voie de libération.
Le quatrième axe: critique et autocritique
La construction par le Parti révolutionnaire de l'Organisation « En Avant » ne constitue pas une œuvre dénuée de critique et d'autocritique en tant que mécanisme nécessaire au développement de l'organisation. Au contraire, l'autocritique des membres de l'organisation a été continue depuis que le Comité national de l'organisation a publié le document. « Dix mois de lutte organisationnelle, de critique et d'autocritique » du 20 novembre 1972, qui peut être un résumé de ses sujets les plus importants comme suit :
1 - Ce long document est un auto-rapport critique préparé par le Comité national de l’Organisation marocaine d’avant-garde marxiste-léniniste et reflète la lutte de dix mois de l’organisation, ses lacunes internes et son cheminement vers la transformation en parti révolutionnaire. Le rapport est une analyse complexe et multiforme de la ligne politique de l’organisation, de sa structure organisationnelle et de ses expériences en matière de répression.
Vous trouverez ci-dessous une ventilation des principaux points et sujets :
Premièrement: Critique du passé de l’organisation :
1 - Décentralisation et spontanéité : L'organisation critique son recours antérieur à des structures décentralisées et au concept de « pénétration révolutionnaire », estimant que cela a conduit à une spontanéité excessive, à l'absence de contrôle central et à l'échec de la construction d'une avant-garde forte et unifiée.
2 - La structure petite-bourgeoise : Le rapport reconnaît la structure de l'organisation petite-bourgeoise et sa lutte contre les tendances élitistes, la construction de réseaux et la compréhension mécanique de la révolution.
3 - Négliger le rôle de l'avant-garde : Il critique la focalisation sur le « parti unique » – incluant les masses – et la négligence du rôle de l'avant-garde marxiste-léniniste dans l'organisation, la direction et la construction du front révolutionnaire.
4 - Pratiques libérales : Le rapport souligne la présence de comportements libéraux, l'absence d'une discipline de fer et l'incapacité à développer un appareil secret fort, ce qui a contribué à l'exposition à la répression.
Deuxièmement: Les leçons tirées des luttes de 1972 :
1 - Les soulèvements de février et mars 1972 : Le rapport loue le rôle de l'organisation dans la direction des luttes de masse en 1972, mais critique son incapacité à encadrer et organiser correctement le mouvement, notamment en ce qui concerne la mobilisation des ouvriers et des paysans.
2 - Répression et arrestations : Le document détaille l'expérience de l'organisation en matière de répression, et met en évidence les échecs dans la construction d'une structure secrète solide et les faiblesses révélées par les arrestations. Cela souligne également l’importance de résister à la torture et la nécessité d’un contrôle politique et idéologique strict pour lutter contre les pratiques libérales.
3 - Contraction organisationnelle : Le rapport reconnaît la contraction de l'organisation au cours de l'été 1972, due à une combinaison de répression, de surestimation de l'ennemi et de l'absence d'une structure centrale forte capable d'opérer dans le secret.
4 – Le mouvement étudiant : Le rapport salue la croissance du mouvement étudiant et le succès de la ligne révolutionnaire en son sein, mais critique l’incapacité de l’organisation à apporter un soutien total et à guider le développement du mouvement.
Troisièmement: Vers la construction d’un parti révolutionnaire :
1 - La nécessité du changement : Le rapport appelle à une transformation complète de l'organisation, en mettant l'accent sur la nécessité de construire une avant-garde révolutionnaire forte, centralisée et basée sur les masses.
2 - Principes de base : Le rapport explique les principes de base pour construire cette organisation révolutionnaire :
3 - Professionnels révolutionnaires : Il s'agit d'un groupe central de communistes dévoués et engagés dans la lutte révolutionnaire.
4 Leadership prolétarien : Mettre l'accent sur l'enracinement au sein de la classe ouvrière et la construction d'une avant-garde prolétarienne.
5 - Centralisme démocratique : l'équilibre entre démocratie et centralisation dans la dynamique interne de l'organisation.
6 - Un leadership fort : un leadership capable de mettre en œuvre la ligne politique et d'assurer l'unité.
7 - Discipline stricte : Engagement envers la discipline révolutionnaire à tous les niveaux.
8 - La ligne politique correcte : Une ligne ancrée dans l'analyse marxiste-léniniste de la situation marocaine et visant à conduire les masses à la guerre populaire.
9 - Unité des marxistes-léninistes : Travailler pour une organisation marxiste-léniniste unifiée.
Quatrièmement: Décisions organisationnelles :
1 - Renforcement du Comité national : Le rapport explique les étapes nécessaires pour renforcer le Comité national et son rôle de leadership national.
2 - Bulletin interne : L'organisation publie un bulletin interne confidentiel pour renforcer l'unité et la cohésion.
3 - Mesures disciplinaires : De nombreux camarades ont été sanctionnés pour avoir commis divers crimes, notamment des pratiques factionnelles et la reddition à l'ennemi.
4 - Ce document constitue un auto-examen critique mené par l'Organisation marocaine avant-gardiste marxiste-léniniste, qui a lutté pour devenir une force révolutionnaire. Il reflète les défis liés à la construction d’un parti révolutionnaire dans un contexte oppressif et souligne l’importance d’une organisation forte, d’une ligne politique claire et d’un engagement dans la lutte de masse. Le rapport sert de guide pour la voie future de l'organisation, soulignant la nécessité de surmonter les faiblesses passées et de construire une avant-garde solide et efficace, capable de conduire le peuple marocain vers la révolution.
Conclusion:
Depuis sa création, l'organisation a été soumise à une vague de répression féroce, de persécutions, d'arrestations et de tortures, qui a conduit à la mort de son Secretaire National, le camarade Abdellatif Zeroual, le 14 novembre 1974, et à celle du camarade Saida Lemanabhi en 1977, puis à une deuxième vague de rébellion et de répression au cours des années 80. Tandis que les organisations marxistes-léninistes surgissant de l’Organisation « En Avant » tentaient de pratiquer le même travail politique de manière décentralisée, dans la clandestinité et avec les mêmes structures organisationnelles de lutte.
Sources:
1 - Le document fondateur « A bas les masques, ouvrons la voie révolutionnaire » émis par l'Organisation « En Avant » le jour de sa fondation le 30 août 1970 ;
2 - Le document « Unité dialectique pour la construction du Parti révolutionnaire et de l'organisation révolutionnaire des masses » est un document publié par l'Organisation « En Avant » le 29 mai 1972 ;
3 - Document « Sur la stratégie révolutionnaire » publié par l'Organisation « En Avant » le 30 juin 1972 ;
4 - Document « Dix mois de lutte et d'autocritique de l'Organisation » publié par l'Organisation « En Avant » le 20 novembre 1972 ;
5 - Le document « Construisons le Parti révolutionnaire sous le feu de l’ennemi » est un document publié par l’Organisation « En Avant » à l’été 1973.